sur l’art, II

L’art est un moyen de préserver toutes les expériences, aussi belles que fugitives, que l’on a tant de peine à contenir dans la mémoire.

L’art accorde une place légitime aux émotions les plus sombres. Au lieu de confiner ces états d’âme à la solitude, l’oeuvre proclame qu’elles sont universelles et les replace au centre de la vie.

L’art est la capacité à incarner une idée abstraite dans un objet matériel, à trouver un moyen de la rendre palpable et directe.

Alain de Botton, « Art et thérapie »

« Quand la pensée athée fait revivre les oeuvres qui se croyaient au service d’un sacré ou d’un absolu sans pouvoir partager l’expérience religieuse à laquelle elles étaient liées, il n’y a pas là de mascarade : elle les rend à elles-mêmes, elle les confronte avec l’interrogation d’où elles sont nées.

…tandis que les empires, les tribus, les croyances auxquels ils pen saient appartenir ont depuis longtemps disparu. »

Maurice Merleau Ponty, « la prose du monde »

« Il n’y a pas d’autre objet d’amour que l’immortalité » Blanchot

L’art, c’est ce qui résiste. Il résiste à la mort, à la servitude, à l’infamie, à la honte.

Gilles Deleuze.

Quand l’âge est venu, notre nature est impatiente d’engendrer. L’impatience d’engendrer, d’agir, est souffrance. Le souffrant se met en quête de la beauté, qui le délivrera.

Platon, le Banquet.